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« La guerre que l’on devra peut-être faire un jour »

Christian Harbulot, directeur de Spin Partners et de l’École de Guerre Économique, signe l’article « La guerre que l’on devra peut-être faire un jour », publié par le Comité Penser autrement de l’École de Guerre.

Parmi d’autres signatures prestigieuses, dont Michel Goya et David Petraeus, Christian Harbulot s’attache à expliquer l’émergence et l’affirmation d’une des facettes modernes de la guerre : sa dominante informationnelle.


En effet, la guerre de l’information a deux dimensions : le contenant, de nature technologique, via les systèmes d’information (piratage, virus, paralysie ou destruction des communications) ; Le contenu, c’est-à-dire des opérations de propagande et de contre-propagande, des techniques de pression psychologique ou encore des méthodes de désinformation/manipulation par la production de connaissances de nature institutionnelle, académique, médiatique ou sociétale (fondations, ONG).


Ainsi, le récent piratage de TV5, attribué à Daech, semble indiquer que nous avons peut-être sous-estimé l’importance de l’information dans la conduite d’un conflit, y compris avec un groupe terroriste. De fait, si la déstabilisation de l’Irak, de la Libye, de la Syrie ou de pays de l’Afrique sub-saharienne continue de s’étendre à d’autres territoires, il faudra faire face à l’inévitable, c’est-à-dire préserver notre autonomie stratégique « tous azimuts » pour reprendre la célèbre formule du général de Gaulle. Il faudra dès lors nous donner les moyens de ne pas être piégés par des stratégies néfastes à l’intérêt national tout en réfléchissant sur la manière de mener une guerre de l’information par le contenu pour stopper la barbarie.


Les Cahiers de la Revue de la Défense Nationale, « Penser autrement : pour une approche critique et créative des affaires militaires », juin 2015.



Téléchargeable également en accès libre : http://fr.calameo.com/read/00055811533cd3636d191